QUOI ?
Le burnout présente 3 dimensions.
Suite à des situations de stress professionnel chronique, la personne ressent :
- un épuisement physique et psychique : “je me sens vidée de mes ressources, j’ai perdu mon énergie, je suis épuisée, affaiblie, fatiguée, je n’arrive plus à me concentrer”
- une forme de désinvestissement, de froideur, qui se traduit par une insensibilité à l’environnement, des attitudes négatives ou inappropriées envers les clients, une irritabilité, la perte d'idéalisme, voire le retrait.
- un sentiment d’échec, de perte de sens, de démotivation : “je n’arrive pas à faire face, à répondre aux attentes, je n’ai plus le moral”.
Cela s’accompagne de symptômes physiques :
- Sensation de fatigue, de manque d'énergie,
- Maux de dos, de tête,
- Douleurs articulaires/des membres,
- Troubles du sommeil,
- Douleurs à l'estomac, nausées et autres problèmes digestifs
-...
infographie : comment-economiser.fr
Un jour, ce n’est juste plus possible de continuer… mais c’est bien sur la durée que cet épuisement s’est mis en place. C'est donc sur la durée qu'il doit être traité.
QUI ?
Initialement décrit chez des professionnels du soin, le burnout concerne en fait des individus qui s’engagent fortement dans leur job, ceux qui :
- en font un investissement personnel voire affectif, que ce soit par leur personnalité, la nature de leur profession, ou son cadre ;
- ont expérimenté un licenciement et du chômage et qui se sentent plus vulnérables, ressentent plus durement les pressions, tentent plus que les autres de respecter les contraintes ;
- se définissent par le “faire” plutôt que par l’”être”
…
En bref, ceux qui ressentent un attachement à l’emploi qui peut conduire à subir en silence ou à agir sur soi plutôt que sur la situation présentent ainsi une certaine prédisposition à l’épuisement professionnel.
Au delà du job, leur personnalité (par exemple les perfectionnistes), leur histoire personnelle (ayant conduit à un manque d’estime de soi) et leur vie sociale (absence de soutien familial par exemple famille monoparentale) sont aussi des facteurs de risque.
Si le déclencheur est circonstanciel, le terrain est déjà propice par une forme de stress chronique.
OÙ ?
Certains environnements de travail, dans lesquels la pression sur le travailleur monte, sont propices au burnout. Il y a le contexte de l'entreprise :
concurrence et contexte socio-économique,
exigences de productivité démesurées,
déshumanisation des organisations,
complexité administrative.
Le contexte du poste :
intensité et complexité des tâches,
durée et organisation du temps de travail,
manque d’autonomie,
tâches trop répétitives ou monotones.
Les relations au et autour du travail :
violences des clients ou du public - comme des insultes ou des incivilités,
violences internes - comme le harcèlement moral ou les conflits permanents,
concurrence ou manque de coopération entre pairs,
manque d’appréciation ou de valorisation sociale.
Et enfin tout ce qui touche aux conflits de valeurs :
qualité empêchée,
travail inutile,
conflits éthiques...
De tels facteurs, combinés à ceux relatifs à la personne vont conduire à un surinvestissement puis au burnout.
Savoir s'arrêter avant de sombrer, se faire accompagner par un professionnel
- avant pour prendre conscience de ses tensions, mettre en place les actions sur son activité professionnelle pour prendre du recul et en dehors pour lâcher prise (sport, sorties, art...)
- pendant : un suivi médical et psychologique est fortement recommandé
- après pour se réaligner à ses valeurs et éviter la rechute.
Le coach peut donc intervenir avant (préventif) et après (curatif) la phase aiguë de burnout. Lorsque la fatigue s’est installée ou qu’un diagnostic d’épuisement a été posé, les aspects physiologique et psychologique doivent être soignés en priorité.
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